PENINSULE DE DATÇA, mi-novembre 2019


- Cande, tu me files deux pinces à linge ? dit François un t-shirt essoré dans les mains.
- D'accord papi... elle laissa sa pelle et son râteau pour se diriger vers la boite métallique.

Le vent soufflait fort ce matin-là et la source d'eau n'était qu'à cinq cents mètres du bus. Ils avaient déjà repéré des palmiers qui semblaient parfaits pour y tendre la corde à linge. Tous les éléments étaient donc en présence pour placer cette journée sous le signe d'Ariel.

- C'est fou, dit Patricia, quand tu penses que la plupart des gens se contentent de remplir la machine d'habits sales et presser sur un bouton.
- Ouais c'est vrai, répondit François, en plus ils ne doivent même pas se préoccuper de trouver de l'eau. C'est tellement plus simple.
- Ça me déprime, merde... dit-elle tout en accrochant la deuxième pincette à sa jupe en jeans.

Alors que le soleil chauffait agréablement son dos nu, l'essorage à main le faisait suer davantage. La baignade accaparait ses pensées...
- C'est clair, ça donne un coup au moral, mais bon regarde ça. Il pointa l'île grecque de Kos qu'on apercevait au loin derrière la houle de la mer Égée.
- Ouais... elle resta pensive. C'est vrai que le confort et la simplicité de la machine c'est bien pratique, mais ça ne vaudra jamais cette vue-là. Même si notre lessive nous prend toute la journée.
- On va piquer une tête ?
Elle haussa les épaules.
- Pourquoi pas...


@ South of Datça Peninsula, Turkey

@ Köyceğiz, Turkey

@ South of Datça Peninsula, Turkey

@ Yanartaş, Turkey

PENINSULA DE DATÇA, mediados de noviembre 2019


- Cande, ¿me pasas dos pinzas?, pregunta François sujetando una camiseta escurrida.
- Vale papi...Candela deja la pala y el rastrillo y se dirige hacia la caja metálica de las pinzas.

Esa mañana soplaba fuertemente el viento y el grifo de agua se encontraba a tan solo 500 metros de la furgoneta. Además, ya tenían ubicado unas palmeras que les parecieron perfectas para poner la cuerda de tender la ropa. Era una de esas mañanas en las que se reunían todos los elementos para ser el "día de colada".

- !Qué locura!, dice Patricia, pensar que a la mayoría de la gente les basta con llenar la lavadora de ropa sucia y dar al botón.
- Si, es cierto, responde François, además no deben, ni siquiera, preocuparse por encontrar agua. Es realmente mucho más fácil.
- !Joder, esto me deprime!, protesta Patricia, poniendo la segunda pinza en su falda vaquera.

Aunque el sol calentaba de forma agradable, François no cesaba de sudar debido a los esfuerzos de centrifugar la ropa a mano. En su cabeza solo había un pensamiento; "darse un baño"...
- Esta claro, todo esto hace que pensar, pero al mismo tiempo mira esto. François apunta con su dedo hacia la isla griega de Kos, la cual se distinguía a lo lejos, detrás del oleaje del mar Egeo.
- ¡Bueno!, se queda ensimismada. La lavadora es mucho más fácil y práctica, pero unas vistas como estas no tienen precio, aunque lavar la ropa nos ocupe casi todo el día.
- ¿Nos damos un chapuzón?
Patricia encoge los hombros y responde; ¡vamos!